
Maria Oktiabrskaïa est née en 1905 en Crimée. Elle travaille dans une conserverie puis comme opératrice téléphonique avant d’épouser un officier de l’armée soviétique. Et c’est après cette union que Maria s’intéresse aux questions militaires. Elle est formée comme infirmière dans l’armée, apprend à manier les armes et à conduire de gros véhicules.
En 1941, l’Allemagne Nazie rompt le pacte de non-agression avec la Russie. Tous les citoyens soviétiques sont appelés à participer à La Grande Guerre Patriotique (autrement dit « la Seconde Guerre Mondiale »). Deux ans plus tard, Maria Oktiabrskaïa apprend que son mari est tué à Kiev par l’armée nazie.
Son sang ne fait qu’un tour, elle doit le venger et pas n’importe comment.
La veuve vend tous ses biens contre 50 000 roubles pour acheter un char T-34. Ce don pour l’armée est fait à deux conditions : le tank doit être nommé « Боевая подруга » (La Petite Amie Combattante) et Maria le conduira elle-même. Sa demande est officialisée par une lettre qu’elle envoie au dirigeant Joseph Staline. Ce dernier lui donne son approbation et Maria suit une formation de cinq mois avant de pouvoir aller sur le champ de bataille (c’est une durée de formation inhabituelle car à l’époque on a plutôt tendance à précipiter les chars au front avec une formation minimale).
En septembre 1943, Maria Oktiabrskaïa rejoint la 26ème Brigade de la Garde et c’est la toute première femme soviétique pilote et mécanicienne. Elle détruira des nids de mitrailleuses et des canons d’artillerie.
Lors d’un combat début 1944, alors qu’elle répare son char endommagé sous les feux de l’ennemi, un éclat d’obus la blesse grièvement à l’œil. La petite amie combattante, tombée dans le coma, succombe à ses blessures deux mois plus tard à l’hôpital militaire de Smolensk.
A titre posthume, elle obtient le titre de Héros de l’Union Soviétique et quatre autres chars après le sien seront nommés « La Petite Amie Combattante ».