17 décembre 2021

Calendrier de l’Avent – 17

Judith Love Cohen au travail, Circa 1959
Judith Love Cohen au travail, Circa 1959

Judith Love Cohen voit le jour le 16 août 1933. Quand toutes les femmes de sa famille travaillent dans l’usine de vêtements de son grand-oncle Harry à Brooklyn, la jeune fille s’amuse en découvrant la géométrie de base avec son père (qui utilise des cendriers pour lui expliquer les lignes, les angles, les cercles…).

Judith se rêve astronome mais n’a pas l’impression qu’une femme puisse le devenir, du moins elle n’en connait pas. Par contre, sa professeure de mathématiques est une femme, alors pourquoi pas elle ?
Au collège, elle est très douée et des élèves vont jusqu’à la payer pour qu’elle fasse leurs devoirs de maths. Au lycée, elle n’écoute pas son conseiller qui lui recommande de faire des études pour devenir « une bonne femme », et s’inscrit au Brooklyn College pour continuer d’étudier cette science. Et c’est là-bas qu’elle découvrira sa passion pour l’ingénierie (et pour Bernard Siegel qu’elle épouse quelques mois plus tard). Oh, et elle danse aussi, dans la compagnie Metropolitan Opera Ballet à New York. Elle a à peine 19 ans.

Judith déménage ensuite en Californie avec son mari. Elle travaille le jour comme ingénieure junior pour North American Aviation et étudie en cours du soir à l’université Southern California pour obtenir sa maîtrise en 1967. Elle raconte qu’elle n’a jamais croisé d’autre femme qu’elle pendant ses études. Oh, elle est fait des enfants, trois.

Son travail la mène vers les étoiles puisqu’elle intègre les Space Technology Laboratories, une branche de la NASA. Selon elle, le point d’orgue de sa carrière sont les travaux qu’elle réalise pour le module lunaire Apollo, plus précisément pour le système Abort-Guidance. C’est grâce à lui que l’équipage de la mission Apollo 13 a pu rentrer sain et sauf après que l’explosion d’un réservoir d’oxygène ait compromis le bon déroulement de la mission (c’est l’histoire d’Apollo 13 de Ron Howard.
Judith, passionnée, a travaillé sans relâche sur ce projet, même pendant sa grossesse. Même le jour de son accouchement. Le matin, avant de partir à la maternité, elle est passée par son bureau récupérer un imprimé pour continuer de travailler dessus. Le soir, elle a appelé son chef pour lui annoncer que le problème était résolu et que son fils était né. Oh, au fait, ce fils c’est Jack Black, un acteur et musicien que vous connaissez peut-être.

A l’âge de la retraite, Judith se lance dans l’édition avec l’amour de sa vie, son troisième époux David Katz. Elle veut s’assurer que les jeunes filles à venir sachent qu’elles peuvent, si elles le veulent, avoir une carrière dans les domaines scientifiques et mathématiques. La collection s’appelle « You can be a woman », « Tu peux être une femme » et se décline en tout un tas de métiers comme biologiste, cardiologue, paléontologue, architecte, astronaute, océanologue… Ses livres remportent un véritable succès.

Judith Love Cohen s’est éteinte le 25 juillet 2016 à 82 ans et je n’ai pas trouvé de film inspiré de sa vie (pour le moment).

[3] : Étant la réalisatrice et bénéficiaire des droits d’auteurs de ces œuvres, si vous souhaitez le diffuser plus largement, vous avez l’obligation de me contacter pour avoir l’autorisation légale.

Cependant, pour en diffuser des extraits, ou l’intégralité, sur vos réseaux sociaux, c’est très simple : il vous suffira de mentionner « Versions Originales » avec un lien renvoyant sur le site versionsoriginales.net ou sur les comptes Facebook @versionsoriginales.net ou Instagram @versionsoriginales

[2] : La durée peut changer en fonction des options choisies.

[1] : Si vous contactez pour un proche, un second entretien, plus court, sera à prévoir en sa compagnie.